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mardi 28 décembre 2010

Soutien à la résistance du peuple palestinien dans sa lutte de libération nationale

A Paris, le 27 décembre 2010

Depuis la conférence de Madrid en 1991, la "paix" au "Proche-Orient" et la création d'un "État palestinien" sont déclarées comme des priorités pour la communauté occidentale, officiellement rebaptisée "internationale".

De "négociations" en "feuilles de routes", près de vingt ans se sont écoulés sans que l'on n'entrevoie le moindre "avancement" hormis l'anesthésie d'une partie de la résistance palestinienne. Ce qui était sûrement le principal objectif recherché par les "négociateurs" car pour les sionistes la "paix" ne peut-être qu'une victoire totale par la capitulation inconditionnelle de la résistance et de ses soutiens. Cette capitulation doit être payée du prix de l'approbation du projet sioniste de colonisation totale de la Palestine.

Le dernier épisode du feuilleton des négociations est dans l'impasse, ce qui était prévisible. Dans le même temps, la colonisation sioniste se poursuit à un rythme accéléré et jamais atteint précédemment, avec l'appui indéfectible de l'Occident. Al-Qods est abandonnée aux profanations quotidiennes des colons sionistes qui s'attaquent particulièrement aux édifices religieux chrétiens et musulmans dans le but d’effacer toute trace de la réalité nationale palestinienne en Palestine.

Pendant ce temps, acculée dans une impasse politique en raison de son option exclusive en faveur des "négociations", l’"Autorité" palestinienne ne cesse de supplier l’entité sioniste de poursuivre des "pourparlers" dont la finalité est de gagner du temps tandis que des "faits accomplis" - expulsions et colonisations aussi bien dans la Palestine de 1948 que dans les territoires colonisés après juin 1967 - sur le terrain sont imposés au vu et au su de tous.

C'est ainsi que cette "Autorité" a successivement renoncé à l'ensemble des revendications historiques palestiniennes, à la tête desquelles se trouvent la lutte de libération nationale et le droit au retour de tous les réfugiés palestiniens.

Aujourd’hui, l’"Autorité" de Ramallah s'est volontairement assigné le rôle de force supplétive de l’entité sioniste qui consiste à réprimer la résistance et à valider toutes les décisions sionistes, telles que le caractère exclusivement "juif" de l'entité sioniste.

Au niveau de la communauté "internationale", l'"Autorité" se réjouit de mesures inutiles et qui ne servent qu'à faire perdurer les illusions sur l'avancement des "négociations". La récente reconnaissance par plusieurs États d’Amérique du Sud, dont le Brésil et l’Argentine, de l'"État palestinien indépendant dans les frontières d’avant juin 1967" s'inscrit dans cette perspective. De même, en France, le statut de la Délégation générale de Palestine a été rehaussé à celui de "Mission de Palestine" et son responsable a pris le titre d’"Ambassadeur, chef de Mission de Palestine". Dans une autre initiative dilatoire étroitement coordonnée avec l'"Autorité", la "gauche arabe", réunie à Beyrouth les 22 et 23 octobre 2010, a proposé de proclamer "unilatéralement l’État national palestinien".

Dans ce contexte, il est certain que la déclaration d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 n’est que de la poudre aux yeux et ne sert strictement à rien face à l’amplification de la colonisation sioniste dans toute la Palestine historique et surtout face aux plans de l’entité coloniale de préserver envers et contre tous la terre de Palestine comme "Etat juif, avec Jérusalem capitale éternelle du peuple juif" dans le but d’expulser prochainement les non-juifs de leur terre ancestrale.

Dans cette situation, il est plus que jamais nécessaire que ceux qui s'affirment solidaires de la Palestine, soutiennent clairement et sans réserve la résistance du peuple palestinien et du peuple libanais, qui s'oppose à la colonisation sioniste en Palestine.

Dans cette perspective, et deux ans après le début de la dernière guerre sioniste contre le peuple palestinien à Gaza, le Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP) appelle à soutenir la résistance du peuple palestinien dans sa lutte de libération nationale pour ses droits fondamentaux suivants :

- le droit au retour sur leur terre d’origine de l’ensemble des réfugiés

- l’établissement d’un État palestinien libre de la mer Méditerranée au Jourdain, avec pour capitale la ville d'Al-Qods, une et indivisible



jeudi 25 novembre 2010

Rassemblement pour la libération de Georges Abdallah ; Samedi 4 Décembre 2010 à LANNEMEZAN

Le MSRPP, associé à la Campagne internationale pour la libération de Georges Abdallah, appelle au rassemblement devant la prison de Lannemezan le 4 décembre 2010

TOUS À LANNEMEZAN SAMEDI 4 DÉCEMBRE 2010

POUR EXIGER LA LIBÉRATION DE GEORGES ABDALLAH

LE PLUS ANCIEN PRISONNIER POLITIQUE EN FRANCE




Georges Abdallah, militant communiste arabe, arrêté à Lyon en 1984, a été condamné à la réclusion à perpétuité pour des actions menées par les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL).

Il est entré le 24 octobre 2010 dans sa 27e année de détention.


Georges Abdallah doit être libéré !
C’est un résistant qui a combattu l’invasion sioniste de son pays, le Liban, en 1982.


Georges Abdallah doit être libéré !
Sa condamnation est le résultat d’une machination policière et judiciaire.


Georges Abdallah doit être libéré !
Il a terminé sa peine de sûreté depuis onze ans. Son maintien en captivité est un choix politique de l’État français lequel, allié des États-Unis et des sionistes, défend ses intérêts impérialistes au Proche-Orient.


Georges Abdallah doit être libéré !
Comme l’ont exigé Marwan Barghouti, dirigeant du Fatah, et Ahmad Sa’adat, secrétaire général du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), tous deux emprisonnés par l’État d’Israël.

Défendre le juste combat du peuple palestinien pour sa libération de l’occupation sioniste, c’est aussi être solidaire de Georges Abdallah.


Georges Abdallah doit être libéré !
Comme l’ont demandé le 29 avril dernier à Beyrouth 200 personnalités politiques, culturelles et religieuses libanaises, à l’initiative d’une campagne internationale pour sa libération.


Georges Abdallah doit être libéré !
Comme le réclament, depuis des années, de nombreux participants à diverses initiatives en France et en Europe.


Georges Abdallah doit être libéré !
Ce combattant inflexible n’a jamais renié son engagement révolutionnaire contre toutes les formes d’oppression.


Libérez Georges Abdallah !

Tous à Lannemezan, samedi 4 décembre 2010

(rendez-vous à 14 heures devant la gare)


Campagne internationale pour la libération de Georges Abdallah

Contact : liberonsgeorges@no-log.org
Plus d’infos : liberonsgeorges.over-blog.com

Pour lui écrire : Georges Abdallah, 2117/A, CP de Lannemezan, 204 rue des Saligues, BP 70166, 65307 Lannemezan

dimanche 21 novembre 2010

Un siècle de coopération coloniale entre les sionistes et les organisations « socialistes »

Dans le cadre de la deuxième réunion du Conseil de l’Internationale Socialiste (IS) qui s'est tenue du 15 au 16 novembre à Paris, Martine Aubry, a accueilli Ehud Barak, président du Parti Travailliste « israélien » et vice-président de l'IS. Cette réception d'un haut responsable sioniste, qui occupait les fonctions de ministre de la « défense » lors de l'attaque israélienne contre Gaza en décembre 2008-janvier 2009 qui a fait plus de 1.350 morts et 5.450 blessés, est un évènement qui illustre les liens étroits unissant le PS français aux dirigeants sionistes.

Militaire de carrière, Ehud Barak a activement participé aux guerres de 1967 et 1973 contre les Arabes. Surtout, il fut commandant adjoint des forces « israéliennes » lors de l'invasion sioniste du Liban en 1982 et s'est illustré dans les assassinats et attentats perpétrés contre de nombreux cadres de la résistance palestinienne en Palestine, au Liban et ailleurs.

L'accueil chaleureux réservé par les socialistes français à Ehud Barak, s'inscrit dans une longue tradition de politique coloniale commune :
Dans les années 1930, à la demande de Haïm Weizmann (premier président de l'entité sioniste en 1948), le socialiste Léon Blum s'est impliqué dans la colonisation sioniste de la Palestine pendant le mandat britannique. Après la guerre 1939-1945, l'ancêtre du PS, la SFIO, a continué de soutenir le mouvement sioniste tout en s'efforçant de préserver l'empire colonial français.

Le 29 novembre 1947, au moment du vote pour le partage de la Palestine et la création de l'entité sioniste aux Nations Unies, approuvé par la France, la République française était présidée par le socialiste Vincent Auriol et la SFIO participait au gouvernement.

Le 15 mai 1948, au lendemain de la proclamation de l'Etat d'« Israël », l'organe de la SFIO, « Le Populaire », écrivait : « Le monde a trop à se faire pardonner à leur égard pour disputer aux juifs le droit de se grouper et de vivre selon leurs traditions et la possibilité de ne plus se sentir une minorité chez les autres. Ce droit et cette possibilité, la Société des Nations les leur avait reconnus. Ils l'ont, depuis, mérité par l'extraordinaire effort qui les a conduits à une victoire à la fois sur eux-mêmes et sur une nature hostile. La collectivité juive de Palestine était un fait. Elle entre, depuis cette nuit, dans la réalité juridique. De l'Europe où ils sont encore maintenus dans des camps, des milliers de juifs vont maintenant se diriger vers leurs camarades qui les accueilleront à bras ouverts. Ce nouvel Etat, nous lui souhaitons bonne chance. Car nous savons qu'il est essentiellement démocratique et que le socialisme y a implanté des racines solides. Ce n'est d'ailleurs que dans la mesure où il persévérera dans la voie du socialisme qu'il pourra se consolider. La plupart des postes-clés du gouvernement provisoire sont tenus par des ouvriers, des socialistes membres de notre internationale. Le monde doit accueillir l'Etat d'Israël par le souhait même qui est le "bonjour" des juifs palestiniens : " Que la paix soit avec toi " »1.

A cette date, la Palestine est déjà occupée par les sionistes, et les Palestiniens qui ont laissé 14 813 morts sur le terrain sont en grande partie expulsés de leur terre. « Le Populaire »n'a pas évoqué ce nettoyage ethnique...
Reprenant les rênes du pouvoir le 1er févier 1956, le gouvernement dirigé par le socialiste Guy Mollet a préparé avec ses alliés sionistes et britanniques l'agression tripartite lancée contre l’Egypte nassérienne en octobre-novembre 1956 pour contrôler le canal de Suez. C'était l'occasion pour les socialistes français, qui avaient voté les « pouvoirs spéciaux », c'est-à-dire la torture généralisée, le 12 mars 1956 pour mater la Révolution algérienne, de renverser un gouvernement arabe qui soutenait activement le FLN algérien. Politique qui concordait parfaitement avec celle de l'entité sioniste et qui consistait à mettre à genoux le seul Etat arabe menaçant son hégémonie au Machrek.

Le même gouvernement de Guy Mollet a mis en œuvre la collaboration nucléaire entre la France et l'entité sioniste, avec la construction du réacteur nucléaire à Daymona dans le désert du Néguev. Cette arme sert jusqu'à aujourd'hui aux sionistes à maintenir l'ensemble du Machrek sous la menace d'une attaque nucléaire avec le soutien des puissances occidentales.

En 1991, la France gouvernée par les socialistes, entre en guerre contre l'Irak pour démanteler ce pays, affaiblir un des plus puissants pays arabes de la région, mettre la main sur ses richesses et ainsi protéger l'entité sioniste.
En accueillant Ehud Barak, le PS montre qu'il poursuit sa politique historique d'alignement sur le mouvement sioniste et l'entité qu'il a créée. Le PS reste dans le camp de l'oppression et de la colonisation. Si demain il était amené à gouverner le pays, le PS mènera la même politique de soutien inconditionnel à l'entité sioniste que Nicolas Sarkozy. Il n'y a rien à attendre du PS en matière de soutien à la cause du peuple palestinien et plus généralement en matière de soutien aux luttes de libération des peuples colonisés.

Nous condamnons aussi l'affiliation de partis « arabes »2 à l'Internationale Socialiste, dont l'un des vice-présidents est responsable de massacres et de la spoliation du peuple palestinien. Nous nous demandons au nom de quoi ces partis acceptent de participer à une Internationale aux cotés du Parti Travailliste « israélien », qui participe activement depuis plus de soixante ans à la colonisation de la terre de Palestine ? Au nom de quoi ces partis acceptent-ils de se placer volontairement sous la tutelle des responsables du massacre de Gaza?

La dénonciation des positions sionistes de l'Internationale Socialiste n'est pas pour nous une condamnation de la notion même de socialisme, qui est porteuse d'un désir de justice sociale et d'égalité réelle. Il est évident que ces désirs de justice et d'égalité ne peuvent être que dévoyés par des organisations défendant le projet colonial sioniste fondamentalement raciste et au service du système capitaliste et des grandes puissances.

S’il est désormais clair que la Palestine n'a rien à attendre du PS, elle n'en a guère plus à attendre des autres forces politiques de l'Hexagone, dont la politique oscille entre un alignement total sur la politique sioniste et une gestion humanitaire de la question palestinienne ponctuée par des appels incantatoires à une « paix » fausse et falsificatrice.

Pour le Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP), le salut du peuple palestinien se trouve uniquement dans sa résistance et dans la capacité des peuples, notamment arabes, à la soutenir.

1 Dalloz Jacques, La création de l'Etat d'Israël, Paris, La Documentation française, 1993
2 Partis membres de plein droit: Front des Forces Socialistes (Algérie), Parti Socialiste Progressiste (Liban), Union Socialistes des Forces Populaires (Maroc), Rassemblement des forces démocratiques (Mauritanie), Rassemblement constitutionnel démocratique (Tunisie) – Partis membres consultatifs: Fatah (Palestine), Forum démocratique pour le travail et les libertés (Tunisie), Parti socialiste yéménite (Yémen) – Partis observateurs: Parti démocratique jordanien de la gauche (Jordanie), Initiative nationale palestinienne (Palestine), Front Polisario (Sahara Occidentale).

lundi 15 novembre 2010

Comité International de soutien à Sheikh Raed Salah

Par MSRPP, le 15 novembre 2010,

Les Palestiniens « de l'intérieur » et d'Al-Qods regroupent environ 1 350 000 personnes et représentent près de 20% de la population totale de l'entité sioniste.

Partie intégrante du peuple palestinien, ces Palestiniens sont les descendant de ceux qui ont réussi à rester sur leurs terres malgré l'épuration ethnique menée par les sionistes au moment de la constitution de leur entité coloniale. Depuis 1948, ils résistent à la politique sioniste visant à les expulser afin d'accomplir le plan sioniste de constitution d'un Etat exclusivement « juif ». Pour ce faire, l'entité sioniste a développé une politique de spoliation des terres appartenant aux Palestiniens, de cantonnement de populations (notamment des bédouins du Naqab), de destruction du patrimoine culturel palestinien, et spécifiquement des édifices religieux musulmans et chrétiens. L'entité sioniste soumet les Palestiniens « de l'intérieur » à une véritable politique d'apartheid les transformant en paria sur leur propre terre.

La volonté, qui a toujours existé dès l'origine du projet sioniste, de judaïser totalement le pays, et aujourd'hui soutenue par l'Europe et les Etas-Unis entraîne une pression redoublée sur les Palestiniens "de l'intérieur" qui subissent une épuration ethnique quotidienne et risquent un transfert massif de population très prochainement.

Pour ces raisons, la cause et la résistance des Palestiniens de l'intérieur, et le combat de leurs leaders, dont le Sheikh Raed Salah, doivent rester au centre des préoccupations du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien.



Comité International de Soutien à Sheikh Raed Salah

Par alquds.assabeel

Soutenir Sheikh Raed Salah, c'est soutenir son combat pour protéger al-Quds, la mosquée al Aqsa et tous les lieux saints, musulmans et chrétiens.







Soutenir Sheikh Raed Salah, c'est participer à la résistance contre l'occupation de la Palestine en aidant moralement et politiquement les Palestiniens de 48 et d'al-Quds contre l'occupation sioniste.

Soutenir Sheikh Raed Salah, c'est faire connaître la lutte des Palestiniens de 48 et d'al-Qods contre les expropriations, les démolitions, les destructions des villages dans le Naqab.

Soutenir Sheikh Raed Salah, c'est soutenir un homme intègre, un mouvement actif de résistance au sionisme raciste, un peuple qui poursuit sa résistance depuis plus d'un siècle contre le colonialisme le plus abject dans le monde.



Si vous souhaitez signer la pétition, cliquez ici, puis, en bas de la page à droite :

• traduction pour les non arabophones :

- première case : nom et prénom
- 2ème case : pays
- 3ème case : adresse mail
Source : alquds.assabeel

lundi 2 août 2010

En défense de BDS

Par Pierre-Yves Salingue > lamirami1611@yahoo.fr

Appel au Boycott, aux Sanctions et aux Retraits des Investissements contre Israël du 9 juillet 2005.
Tous les posters illustrant cet article émanent du Global BDS Movement.

L’appel BDS, lancé le 9 juillet 2005 par 171 organisations palestiniennes, aurait du être le vecteur d’une réorientation et d’une remobilisation du mouvement de soutien sur des bases politiques claires.
Cet appel affirme l’unité du Peuple palestinien, son droit à l’autodétermination et pose trois revendications majeures : la fin de l’occupation et de la colonisation des terres arabes et le démantèlement du mur ; l’égalité des droits des Palestiniens vivant en Israël ; le droit au retour des réfugiés dans leurs foyers.

Pour un mouvement de solidarité confronté à la crise de stratégie du mouvement national palestinien, c’était une lueur d’espoir, une boussole indiquant la direction à prendre, une perspective pour aller de l’avant et agir sans être dépendant des tactiques politiques et diplomatiques sur lesquelles il n’a, à juste titre, aucune prise.

Mais les responsables du mouvement, en France et au-delà en Europe (à l’exception notable de la Grande-Bretagne), n’ont prêté qu’une attention distraite à l’appel. Quelques sites internet le publièrent, sans autre commentaire, puis plus rien. [1]

En 2006 et 2007, aucune initiative d’importance ne fut prise en France pour promouvoir la campagne BDS.

Pourtant, après l’attaque israélienne contre le Liban, la défaite électorale du Fatah, le refus des puissances impérialistes de reconnaître la victoire du Hamas et le blocus de la Bande de Gaza qui s‘ensuivit, le mouvement de solidarité avait plus que jamais besoin d’une perspective unifiante d’action pour surmonter division et paralysie.

Lors des élections présidentielles de 2007, aucun des candidats n’a pris position en faveur de la campagne BDS. [2]

Le rassemblement «Paix comme Palestine», organisé par la plate-forme des ONG françaises le 17 mai 2008, ne mettra pas en valeur la campagne de Boycott appelée par les Palestiniens, ni dans l’appel de l’initiative, ni dans son déroulement, ni dans ses conclusions. Aucun de ses porte-paroles palestiniens ne fut invité et les quelques milliers de présents entendirent qu’il fallait « agir » et « faire pression sur nos gouvernements » ! Comment ?

Quelques mois auparavant, divers intellectuels palestiniens et Ilan Pappé avaient insisté sur la pertinence du boycott à l’occasion du Salon du Livre de Paris, qui n’avait pas hésité à mettre Israël à l’honneur. Mais leur avis n’était pas partagé par certaines personnalités très écoutées des responsables du Collectif national et le mouvement se divisa aussi à cette occasion.

Les informations sur le développement très positif de la campagne en Angleterre, en Irlande, en Ecosse, en Afrique du Sud, au Canada, en Australie, etc., les appels des porte-paroles palestiniens de la campagne (par exemple l’intervention d’Omar Barghouti en juin 2008 à Bil’in [3]), sont restés sans écho.

C’est la remobilisation populaire suscitée par l’agression criminelle de l’armée israélienne contre Gaza fin 2008 qui a rendu insupportable l’absence de réponse à la question, « Que peut-on faire concrètement en France ? ». « Agir », mais comment, au-delà des sempiternelles cartes postales et pétitions ?

Début 2009, Capjpo-Europalestine fut la première association possédant une notoriété nationale à s’engager durablement sur le thème du boycott et a publié en septembre une brochure : « Le boycott d’Israël, pourquoi et comment ? ».

En juin 2009, une structure unitaire « Campagne BDS France » s’est constituée, composée d’une trentaine d’organisations et d’associations s’engageant à soutenir l’appel de juillet 2005 dans son intégralité. Plusieurs organisations membres du Collectif national, dont l’AFPS, n’en font pas partie.

En août 2009 le NPA a invité Omar Barghouti à son université d’été.

Jusqu’en septembre 2009, le Collectif national se contentera de mener des actions liées au désinvestissement (Veolia, Alsthom), réduisant l’action directe contre l’Etat israélien à la demande d’une sanction : la suspension de l’accord d’association Union Européenne-Israël.

En mai 2009, sous la pression de la base et notamment de responsables locaux, le congrès de l’AFPS a voté une déclaration appelant ses adhérents à « s’impliquer dans l’action BDS », ouvrant la voie à l’avancée du Collectif national qui, en septembre, franchissait le pas d’appeler au boycott des produits israéliens, tout en précisant que c’était au motif que « les produits israéliens ne respectent pas les normes de traçabilité permettant de les distinguer des produits en provenance des colonies illégales d’Israël dans les Territoires Palestiniens occupés. »

En octobre 2009, l’Union syndicale Solidaires décidait de s’engager dans la campagne BDS.

Elle avait été précédée par le Conseil National de la FSU qui avait décidé « de soutenir les initiatives allant dans le sens de l’appel BDS ».

L’UJFP a pris position en faveur du soutien à l’appel BDS courant 2009 et participe à BDS France.

Par ailleurs, lors de la campagne des Européennes, le NPA en tant que parti et quelques candidats d’autres listes (Front de Gauche, Verts…) ont soutenu le mot d’ordre de boycott.

On peut donc constater quelques progrès dans la période récente, mais tout cela reste fragile et même susceptible d’être à tout moment remis en cause.

C’est ainsi qu’en mai 2010 la direction nationale de la CGT, tout en affirmant sa « solidarité avec les travailleurs des territoires occupés qui sont confrontés à la répression mais aussi à l’exploitation », a dénoncé la campagne BDS au motif que le boycott serait une « punition collective à l’encontre des citoyens israéliens » et que cette campagne « affaiblit et isole le camp de la paix en Israël », faisant siens des arguments éculés de la « Gauche sioniste » auxquels les partisans de BDS ont déjà mille fois répondu. [4]

Déjà, en avril, le président de la LDH entérinait un recul de son organisation qui avait pourtant signé le communiqué commun de septembre : subitement, « le boycott des entreprises coloniales » est devenu « difficile » et celui de « tous les produits israéliens » est inacceptable car « ce serait confondre Israël et ses colonies » et « confondre le combat contre les gouvernants avec le boycott de toute une société ».

Dans le même temps, en mars 2010, la direction de l’AFPS décidait de « recentrer son engagement dans la bataille BDS » en la concentrant sur le boycott des produits des colonies.

Le motif invoqué est celui des risques judiciaires encourus, du fait de la décision gouvernementale de tenter de requalifier en « incitation à la haine raciale » les actions militantes de boycott des produits israéliens.

On a beau vouloir être solidaires des Palestiniens, on n’a pas une âme de martyrs, semblent penser les dirigeants de l’AFPS et de la LDH qui refusent le défi d’un gouvernement pro-sioniste, cèdent au chantage de l’antisémitisme sans combattre et donnent ainsi la mesure des risques qu’ils sont prêts à assumer pour la cause !

Il faut sécuriser juridiquement les actions et donc ne promouvoir que le boycott de produits provenant de colonies qui « elles, sont illégales au regard du droit international ». En outre, on prendra soin de s’abriter derrière quelques dispositions de droit commercial sur l’étiquetage.

Exit donc le boycott d’Israël et place au seul boycott des produits issus des « colonies illégales ».
Ce que dit l’appel BDS et ce qu’il ne dit pas !

Depuis 5 ans, - et parce qu’ils sont confrontés, notamment en Europe, à des tentatives permanentes de réduire le contenu et de modifier les objectifs de leur appel initial, - les responsables palestiniens de BDS ne cessent de réaffirmer les fondamentaux de l’appel.

La coalition BDS représente les 3 composantes du Peuple palestinien :

- les réfugiés palestiniens, où qu’ils résident actuellement, dans les camps ou hors des camps ;
- les Palestiniens des territoires occupés de Cisjordanie et de la Bande de Gaza (dont de nombreux réfugiés) ;
- les citoyens palestiniens d’Israël (dont des déplacés).

Chacune de ces composantes subit une forme d’oppression spécifique :
- L’occupation directe et la colonisation pour ceux qui résident en Cisjordanie (y compris Jérusalem) et le blocus criminel pour les habitants de Gaza,
- Le système légalisé et institutionnalisé de discrimination raciale à l’intérieur de l’Etat israélien pour les Palestiniens qui y résident aujourd’hui,
- Le refus de reconnaître le droit au retour et à des réparations pour les réfugiés.

Beaucoup de Palestiniens subissent une combinaison de ces différentes formes d’oppression.

Toutes les composantes subissent les conséquences de la colonisation sioniste de la Palestine.
C’est pourquoi « l’appel de BDS affirme la primauté du droit à l’autodétermination et traite les droits fondamentaux des trois principales composantes du peuple palestinien : Vivre libre de l’occupation israélienne dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris Jérusalem Est ; la fin du système israélien de discrimination raciale institutionnalisée contre ses citoyens palestiniens ; et, pour les réfugiés palestiniens et les personnes déplacées, la grande majorité du peuple palestinien, le bénéfice de leur droit au retour dans leurs foyers et la perception des réparations. » [5]

L’appel BDS n’est donc pas seulement une remise en cause de l’occupation militaire et de la colonisation au sein des territoires occupés en 1967. [6]

La lutte à laquelle nous appelle BDS s’étend au delà de la fin de l’occupation et l’exigence du droit à l’autodétermination ne se confond pas avec une demande de fixer des frontières sur la ligne verte pour délimiter deux Etats.

En fait BDS ne prend pas position sur cette question (un Etat, deux Etats ?) mais pose les conditions permettant aux Palestiniens, tous les Palestiniens, de choisir : l’autodétermination et le respect de leurs droits nationaux.

Autrement dit, la campagne internationale BDS, c’est jusqu’à ce que l’ensemble du Peuple palestinien puisse exercer son droit inaliénable à la liberté et à l’autodétermination.

Toute autre attitude, et notamment celle qui consiste à limiter les revendications palestiniennes à la fin de l’occupation de 1967 (par exemple au motif d’élargir la mobilisation), ne permet pas « d’avancer d‘un pas avec des milliers » [7] mais au contraire fait reculer la solidarité qui perd son sens d’un soutien à la lutte des Palestiniens pour leurs droits, tous leurs droits.

« Ce qui compte est d’être d’accord avec ses motivations et ses objectifs (…) qui doivent être le dénominateur commun à tous les groupes solidaires de la Palestine : mettre fin aux trois formes principales de l’injustice israélienne et promouvoir les droits des Palestiniens. Ce sont les conditions sine qua non pour que cette campagne soit efficace et réponde aux aspirations de la société civile palestinienne. » [8]

La première exigence est celle du respect des objectifs de la campagne BDS et donc de la dimension politique de cet appel et de la finalité de la bataille qu’il veut organiser en soutien à la lutte du Peuple palestinien.

Il faut donc l’affirmer une fois de plus : la question palestinienne est une question politique et la lutte de libération nationale du Peuple palestinien ne peut être confondue avec une question humanitaire ni même avec une question de « droits de l’homme » !

Les raisons du refus de soutenir l’appel dans son intégralité

La conversion partielle de divers responsables à l’appel BDS masquait en réalité le maintien de sérieuses divergences avec les bases politiques de la campagne internationale.

Contrairement à l’illusion répandue par certains, aucune « ambiguïté constructive » ne peut « permettre de mettre en accord les tenants d’un boycott de l’ensemble des produits israéliens et ceux souhaitant un ciblage spécifique des produits des colonies. » [9]

Pour une raison toute simple : les Palestiniens ne sont pas soumis à la domination et à l’oppression des seuls colons résidant dans les colonies de Cisjordanie (dont Jérusalem) mais à la colonisation sioniste de la Palestine, dont l’Etat d’Israël créé en 1948 est une étape essentielle pour réaliser le projet sioniste de conquête de toute la Palestine et donc de destruction du Peuple palestinien.

Comment peut-on « dénoncer une politique colonialiste » sans combattre l’Etat colonial ?

Penser qu’on peut « estomper le clivage politique » entre ceux qui pensent qu’il faut isoler l’Etat d’Israël, pour contribuer à modifier le rapport des forces entre l’occupant sioniste et les Palestiniens soumis à la colonisation depuis plus de 60 ans et ceux qui pensent qu’il s’agit avant tout d’un problème de colonies et de droits de l’homme dans des « territoires occupés en 1967 », c’est évidemment replonger dans les pires travers d’un mouvement qui s’est depuis trop longtemps obstiné à refuser de considérer la lutte du Peuple palestinien comme une lutte de libération nationale.

Contrairement à ce qu’affirme notre défenseur de « l’ambiguïté constructive quand on considère les enjeux pratiques », les divergences ne se réduisent pas, elles prennent tout leur sens ! [9]

Le problème n’est pas de savoir s’il faut être pédagogue et construire progressivement la mobilisation en définissant des cibles concrètes qui se prêtent à la démonstration (par exemple Agrexco) pour être plus efficace.

Le problème commence quand, faute d’être en accord avec les objectifs politiques de BDS (redisons-le encore une fois : l’autodétermination et les droits des 3 composantes du Peuple palestinien), on modifie les objectifs et les revendications explicitement affirmés dans l’appel.

Entre autres exemples :

Dans la rubrique « BDS Mode d’emploi », le « tract type » recommandé à ses comités par l’AFPS affirme… « que tout le monde connaît les termes de la solution : la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. » [10]

Quand on lit dans un tract du collectif Palestine de l’Essonne que « 170 ONG palestiniennes, ainsi que des anticolonialistes israéliens, ont décidé de lancer des campagnes BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions)… pour parvenir à la reconnaissance d’un Etat palestinien de droit, aux côté de l’Etat d’Israël »,

Quand on lit dans la déclaration de Solidaires annonçant son adhésion à BDS : « il s’agit, par une campagne de sanction non-violente, d’agir dans un cadre citoyen et éthique afin d’obtenir une solution politique qui garantisse l’application du droit international pour les deux peuples, palestinien et israélien, dans les frontières de 1967 »,

Force est de constater que ce n’est pas ce qui est écrit dans l’appel BDS mais que c’est l’affirmation d’une ligne politique parfaitement identifiée : celle qui prétend que l’Etat palestinien indépendant dans les frontières de 67 est « la solution ».

Cette position est aujourd’hui celle d’Abbas et de Fayyad, ce n’est pas la position de BDS !

Et c’est ce qui permet de comprendre que, derrière un apparent désaccord tactique sur la meilleure façon de convaincre et de faire progresser l’adhésion à la lutte pour les droits des Palestiniens (doit-on se concentrer sur les produits des colonies ?), il y a en réalité un vrai désaccord sur le contenu même de la solidarité, sur les droits qu’on soutient et sur le projet politique avec lequel on demande d’être solidaire.

Certes, c’est le droit de chacun de s’accrocher à la perspective de « l’Etat indépendant dans les frontières de 67 », malgré l’accumulation des faits et des analyses qui en démontrent chaque jour un peu plus l’impossibilité et la signification politique réelle.

Mais invoquer la défense de BDS pour promouvoir cette position, c’est de la manipulation !

La recherche de l’efficacité est très louable, pour autant qu’elle ne soit pas un prétexte pour réduire le niveau des revendications palestiniennes à un niveau supportable pour « la vraie radicalité positive » [7] des supporters français de Fayyad.

On est aussi en droit de s’interroger sur le fait que, dans un grand nombre des tracts émanant de comités ou de collectifs unitaires et recensés sur divers sites, figure exclusivement la formule du nécessaire respect par Israël « du droit international » alors que dans l’appel BDS, cette exigence est précédée par celle du « droit inaliénable des Palestiniens à l’autodétermination » et suivie par les revendications des 3 composantes du Peuple palestinien.
L’appel BDS ne revendique pas l’application d’un droit international abstrait mais revendique des droits concrets qu’il énumère précisément.

Ces droits, qui sont partie intégrante des objectifs de l’appel, doivent être systématiquement rappelés, indépendamment de l’axe retenu et de la pédagogie mise en œuvre.

Qu’il s’agisse de culture, de sport, d’éducation, de diplomatie ou de marchandises, etc., qu’il s’agisse de boycott, de désinvestissement ou de sanctions, c’est seulement l’angle d’attaque qui change, la variété permettant de renforcer la démonstration.

Mais il n’y a pas d’adaptation possible des objectifs et des droits.

C’est aussi ce que disait Jamal Juma en 2006 dans sa lettre ouverte précitée :

« C’est pourquoi nous, les Palestiniens, sommes ceux qui peuvent discuter et décider comment nous nous présentons, nous, nos droits et notre oppression, comment nous en parlons et quels arguments nous utilisons.
Nous savons exactement comment la décrire et comment en parler. Nos amis, nos camarades et nos soutiens peuvent la présenter de la manière la plus appropriée à leur contexte de travail, sans toutefois faire de concessions sur l’essence de la question elle-même. »

Nous ne sommes pas en présence d’une discussion utile sur les moyens d’agir, nous sommes en présence de divergences fondamentales sur l’essence de la question palestinienne.

Toute ambiguïté est destructrice pour la lutte et soutenir que l’ambition de BDS, c’est obtenir d’Israël qu’il accepte la ligne verte comme frontière et qu’il respecte « les normes élémentaires de traçabilité des produits » est une escroquerie intellectuelle tant vis-à-vis des initiateurs de l’appel qui ne cessent de rappeler les véritables ambitions de leur campagne qu’à l’égard de ceux à qui on demande de boycotter.

Loin d’être une affaire de consommateurs à qui on demanderait de ne pas acheter des produits dont l’origine est douteuse, l’action BDS consiste en une gigantesque bataille idéologique, d’une part pour déconstruire la légitimité de l’Etat d’Israël et d’autre part pour affirmer l’engagement d’une solidarité internationale aux côtés de l’ensemble du Peuple palestinien dans sa résistance pour la conquête de ses droits.

Notre combat n’a pas pour objectif de dénoncer un Etat d’Israël fraudeur sur l’origine des produits mais d’isoler l’Etat colonial qui opprime les Palestiniens, qui poursuit le nettoyage ethnique commencé avec sa création en 1948 et qui a pour objectif l’éradication de la Nation palestinienne !

BDS est partie intégrante de la résistance du Peuple palestinien à cette tentative de destruction. Certes, cette résistance ne se réduit pas à BDS, mais elle en a aujourd’hui besoin et c’est pour l’affaiblir que les attaques se multiplient contre BDS et plus généralement contre toute forme de résistance palestinienne indépendante qui s’oppose à la normalisation en cours.

A sa mesure, aux côtés d’autres formes de résistance, BDS est aujourd’hui un outil qui contribue à sortir de l’impasse des prétendues initiatives de paix et il y a peu de doutes que les efforts actuels de certains, en France et ailleurs [11], d’une part pour en limiter les ambitions au boycott des produits des colonies et d’autre part et surtout pour abaisser ses objectifs, sont en adéquation avec la politique de liquidation de la résistance menée par l’Autorité Palestinienne sous la responsabilité de Fayyad : normalisation et répression en Cisjordanie et complicité dans le blocus de Gaza. [12]

Seules la défense et l’illustration de l’appel BDS dans son intégralité peuvent permettre au mouvement de solidarité de ne pas retourner dans une impasse tragiquement similaire à l’industrie de la paix d’Oslo, loin, très loin des attentes réelles du Peuple palestinien à l’égard de la solidarité internationale.

Pierre-Yves Salingue
28 juillet 2010.


Notes de lecture :

[1] Le Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP), constitué fin 2005, et les associations qui en faisaient partie, furent dès 2006 les seuls à diffuser largement cet appel et à proposer à toutes les associations, les réseaux et tous les comités agissant dans le champ de la solidarité avec la Palestine, d’en faire le dénominateur commun d’une action de longue durée, la base d’accord proposée étant le texte palestinien. Cette proposition resta sans réponses.

[2] Au demeurant, le questionnaire adressé à tous les candidats par la plateforme des ONG françaises pour la Palestine n’évoque même pas le sujet !

[3] Traduction française sur le blog de Julien Salingue.

[4] Cf. différents articles d’Omar Barghouti, repris dans son livre BDS. La Fabrique Editions

[5] "Palestinian BDS National Committee marks five years of Boycotts, Divestment and Sanctions", Global BDS Movement, 09/07/2010

[6] Ceci avait déjà été rappelé dans une lettre ouverte aux militants européens par Jamal Juma, coordinateur de Stop the Wall, le 11/06/2006 à l’occasion du colloque ECCP sur l’appel à sanctions : « Notre lutte et notre peuple ne sont pas constitués que des territoires palestiniens occupés depuis 1967 », AFPS, 11 juin 2010.

[7] Introduction de Dominique Vidal à la conférence des groupes locaux de l’AFPS, 29/05/2010

[8] Omar Barghouti, BDS, La Fabrique Editions

[9] Omar Alsoumi, « Le mouvement de solidarité avec la Palestine après Gaza », CCIPPP, 23 juin 2010.

[10] AFPS, Annexe 4, 6 mai 2010.

[11] Des tentatives similaires semblent en cours, au moins en Italie et au Québec :
- Cf. Diana Carminati « La situation des mouvements de solidarité en Italie après la Gaza Freedom March et le Convoi Viva Palestina », ISM, 12 mars 2010.

- Cf. Robert Bibeau : « Appel à fêter l’anniversaire du mouvement BDS. Pourquoi les organisateurs modifient-ils l’appel des organisations palestiniennes ? », Boycott Israel International

[12] Voir notre article à venir analysant la politique de S. Fayyad et les objectifs de ses nouveaux supporters en France.

dimanche 6 juin 2010

Bilan et vidéo de la manifestaion du 5 juin

Cinq mille personnes ont manifesté à Paris samedi 5 juin à l'appel de toutes les associations de "soutien" à la Palestine qui ont pignon sur rue à Paris, des plus déterminées à défendre le droit de l'entité sioniste à l'existence (type PCF, Verts, sénatrice Boumedienne, AFPS et autres mouvements "pour la paix" ou "pour un Etat viable pour les Palestiniens dans les frontières de 67", etc), aux indécis qui regardent ailleurs quand ils entendent "de la mer au Jourdain la Palestine aux Palestiniens" (ex. NPA), parce qu'ils craignent de déroger à la règle générale du colonialisme français de gauche qui a toujours soutenu "le foyer national juif" et qu'en même temps ils visent un public adepte du droit à la souveraineté nationale et de la lutte de libération nationale du peuple palestinien, en passant par les diverses paroisses qui s'agrippent aux divers fonds de commerce que représente pour eux la "cause" palestinienne.
Mais le public ne s'y est pas trompé et aucun slogan parlant de paix n'a été entendu, en revanche beaucoup de "Israël assassins" avec sa suite logique "Sarkozy complice" et autres variantes: "l'Europe complice", mais aussi "Moubarak complice", "Abdallah complice" et même "la Ligue arabe complice" et quelques "l'Autorité complice" et "Abou Mazen complice". Les slogans qui ont la faveur du public et qui enflamment la foule restent les classiques "nous sommes tous des Palestiniens", "Gaza Gaza on est tous avec toi", "vive la lutte du peuple palestinien" avec la variante "vive la lutte armée du peuple palestinien". Le slogan qui fait une entrée remarquée et qui a gagné du galon pendant la manifestation jusqu'au camion de tête: "de la mer au Jourdain la Palestine aux Palestiniens", accompagné des basiques "Jérusalem Capitale" et "droit au retour de tous les réfugiés", est le fait du Mouvement de soutien à la résistance du peuple palestinien (MSRPP) qui en portait la banderole. En leur qualité de partenaires plutôt que de "soutien", les Turcs ont assuré des cortèges fracassants avec des slogans bien martelés et un enthousiasme délirant sous les drapeaux rouges très nombreux. A côté du drapeau palestinien, comme toujours, ont été brandis des drapeaux algériens, marocains, libanais et du Hezbollah. Enfin, après le traditionnel brûlage et piétinement du drapeau sioniste, la manifestation s'est terminée sur l'esplanade des Invalides, au bout d'un parcours spécialement beaux quartiers, qui laisse deviner la peur des quartiers populaires, partagée par la police française et les directions des "associations et partis" qui prennent toujours l'initiative et la tête du mouvement de soutien pour bien l'encadrer et surtout l'étouffer. Avant les discours de circonstance, c'est sur la voix du Sayed Hassan Nasrallah et au son de la fameuse dabké inventée par les Palestiniens pour rendre hommage à la victoire de la résistance libanaise du 13 août 2006, que les manifestants se sont dispersés.

http://www.youtube.com/watch?v=xU7ZQ8ZwDes

Conférence sur les réfugiés palestiniens au Liban, Vendredi 11 juin à 19h30 à la librairie Ishtar, Paris

En association avec le Comité pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah et avec la participation de Julien Salingues, notre mouvement vous convie à une conférence sur les réfugiés palestiniens au Liban vendredi 11 juin à 19h30 à la librairie Ishtar, 10 rue du Cardinal Lemoine, 75005 Paris (métro Jussieu/Cardinal Lemoine).

Secrétariat MSRPP

Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien

mercredi 2 juin 2010

Appel à la fermeture de l'ambassade sioniste en France/Manifestation Samedi 5 juin 15 heures Place de la Bastille

APPEL A LA FERMETURE DE L'AMBASSADE SIONISTE EN FRANCE

L'Etat sioniste a démontré aux yeux du monde entier qu'il entend poursuivre la guerre coloniale non seulement contre les Palestiniens mais aussi contre le soutien international à la résistance palestinienne, en attaquant dans les eaux internationales la flottille de la liberté qui se dirigeait vers Gaza assiégée.

La représentation d'une entité coloniale qui commet, depuis l'occupation de la Palestine en 1947-48, des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, des punitions collectives contre les civils, ne peut être admise en France. C'est pourquoi notre mouvement de soutien à la résistance du peuple palestinien appelle à la fermeture de l'ambassade sioniste et de toutes ses officines en France : le KKL (fonds national juif qui exproprie la terre de Palestine et construit des colonies avec l'argent récolté en France), l'agence juive (agence officielle israélienne d'aide à la migration des juifs vers l'entité sioniste), la ligue de défense juive, le bétar, etc.

Notre mouvement appelle à manifester pour la fermeture de l'ambassade sioniste en France et pour soutenir la résistance du peuple palestinien ce samedi 5 juin à 15h à Bastille.

Rendez-vous au bas des marches de l'opéra Bastille derrière notre banderole:
DE LA MER AU JOURDAIN LA PALESTINE AUX PALESTINIENS.


Secrétariat MSRPP

Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien

lundi 31 mai 2010

L'entité sioniste attaque la flotille de la Solidarité/Rassemblement 31 mai à 18H


L’ENTITE SIONISTE ATTAQUE
LA FLOTILLE DE LA SOLIDARITE

RASSEMBLEMENT LUNDI 31 MAI 18H30

DEVANT L’AMBASSADE SIONISTE
METRO FRANKLIN ROOSEVELT


Les forces d’occupation de l’entité sioniste ont attaqué dans la nuite du dimanche 30 mai et lundi 31 mai la flottille de la solidarité avec à son bord des civils internationaux et composée de plusieurs bateaux et transportant des denrées alimentaires et médicaments pour les habitants de la bande de Gaza sous blocus.

Rappelons que la bande de Gaza et plus d’un million et demi de personnes subissent ce blocus imposé d’une part par l’entité sioniste et d’autre part par l’Egypte avec la construction du mur de la honte soutenue en cela par l’autorité collaborationniste de Ramallah et la complicité des régimes arabes et surtout de la France.

On dénombre ce matin une quinzaine de morts et plus de 50 blessés et la flottille a été arraisonnée et dirigée malgré elle dans un port en territoire palestinien occupé.

Une fois de plus l’entité sioniste d’occupation prouve depuis la spoliation de la terre de Palestine en 1947/1948 que son seul objectif est la préservation de son système colonial même au mépris de civils désarmés solidaire de la cause palestinienne.

L’entité sioniste prouve une fois de plus qu’elle est le seul obstacle à la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien qui lutte pour sa libération, pour le droit au retour de tous les réfugiés expulsés depuis 1947/1948 et son autodétermination sur sa terre historique.

Notre mouvement milite pour le démantèlement de l’entité sioniste et soutien la résistance du peuple palestinien.
Secrétariat MSRPP
Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien

mardi 27 avril 2010

MANIFESTATION 15 MAI A 15 HEURES : Commémoration de la Naqba

PALESTINE
15 mai 1948 – 15 mai 2010
LA LUTTE DE LIBÉRATION NATIONALE CONTINUE

MANIFESTATION
PLACE DU CHATELET
SAMEDI 15 MAI à 15 HEURES

Après plus d’un siècle de stratégie colonialiste sioniste en Palestine, encouragée par les autorités britanniques à la suite du démantèlement de l’Empire Ottoman et de la déclaration Balfour (2 novembre 1917) en faveur de la création d’un « foyer national » juif en Palestine, le 29 novembre 1947, un plan de « partage » prévoyant la constitution d’un Etat juif sur 55% du territoire de la Palestine est voté par l’Assemblée générale de l’ONU avec l’appui des Etats-Unis, de l’Union Soviétique et de la France. Evidemment, cette spoliation votée par les institutions internationales fut organisée sans jamais consulter le peuple palestinien.

A la suite de ce vote, des affrontements éclatèrent entre Palestiniens et sionistes. Alors qu’ils contrôlaient les villes du littoral, à partir du mois d’avril 1948, les sionistes mirent en place le plan Dalet qui prévoyait l’expulsion de la population palestinienne des zones contrôlées par les sionistes et la destruction de leurs villages. Le 14 mai 1948, avec le soutien des pays des deux blocs impérialistes, David Ben Gourion, proclama la création de l’Entité sioniste. Soumis à une guerre de conquête coloniale, plus de 800 000 Palestiniens furent chassés de leur terre, plus de 15 000 Palestiniens furent massacrés, plus de 531 villages et 300 hameaux furent détruits pour empêcher tout retour des Palestiniens et entériner ce nettoyage ethnique. Cet épisode tragique de l’histoire du peuple palestinien est connu sous le terme de Naqba (catastrophe). La création de l’Entité usurpatrice ne faisait que mettre en œuvre l’idéologie sioniste, dont la finalité était dès l'origine la domination, l’oppression, l’expulsion, le massacre du peuple palestinien et le vol de sa terre, afin de constituer un Etat exclusivement « juif ».

L’Entité sioniste, se lança dans une politique guerrière tous azimuts contre les pays arabes voisins, avec l’indéfectible soutien de l’Occident impérialiste. De l’agression de Suez en 1956, en passant par la guerre de 1967, et les multiples attaques contre le Liban, l’Entité sioniste n’a jamais eu qu’un seul et même objectif : écraser toute velléité de résistance, imposer l’hégémonie occidentale sur la région et faire reconnaître son existence comme légitime et définitive. Ces guerres d’agression menées par l’Entité se doublèrent d’une politique de répression contre le peuple palestinien et de multiples tentatives d’écrasement de sa résistance.

Les réfugiés palestiniens expulsés en 1947-1948 et dans les décennies qui suivirent lors des différentes attaques sionistes, représentent aujourd'hui, avec le chiffre de 6,5 millions sur une population totale de 10 millions, le groupe de réfugiés le plus ancien et le plus important du monde. Installés dans des camps de fortune à l'intérieur de la Palestine, au Liban, en Syrie et en Jordanie, ou répartis dans les autres pays du monde, ces réfugiés sont la preuve vivante du nettoyage ethnique, de la spoliation, de l'expulsion et de l'injustice commise par l'Entité sioniste. Ils sont aussi les garants de l'identité palestinienne et de l'unité du peuple palestinien. Malgré leur déracinement, ils demeurent attachés génération après génération à leur imprescriptible droit au retour dans leurs foyers et sur leur terre d'origine.

Outre l’Entité sioniste et ses soutiens occidentaux, le peuple palestinien doit combattre la coalition des pays arabes réactionnaires qui ont fait le choix de la capitulation. Le camp de la collaboration arabe s’est illustré notamment dans la figure d’Hussein de Jordanie qui chercha à liquider la résistance palestinienne au cours de Septembre Noir en 1970 et dans celle d’Anouar El-Sadate et sa politique de capitulation. Actuellement, l’Egypte du Général Moubarak soutient l’Entité sioniste dans sa politique d’annihilation de tout esprit de résistance à Gaza en aggravant le blocus par la construction d'un nouveau mur. Aujourd'hui, avec à leur tête l'Arabie Saoudite, tous les autres pays arabes, à quelques rares exceptions près, collaborent assidûment avec l'Entité sioniste, pour liquider la résistance.

En Palestine même, l'Autorité palestinienne, créée par les Accords d'Oslo en 1993 dans le seul but d'assurer la sécurité exclusive de l'Entité sioniste et de constituer un « partenaire privilégié » pour les négociations et autres processus de « paix » destinés à faire échouer la lutte de libération du peuple palestinien, œuvre pour la normalisation des « relations » avec l’ennemi et pour la liquidation de la résistance. Cette Autorité doit être dénoncée et condamnée, au même titre que les collaborateurs arabes, notamment lorsqu’elle bafoue le droit au retour des réfugiés palestiniens.

Chaque 15 mai, le peuple palestinien commémore la Naqba et son expulsion de sa terre par l’occupant sioniste. Le mouvement de soutien en France se tient à ses côtés en ce jour, et tous les jours, jusqu’à la victoire de sa lutte de libération nationale.

Le Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP) appelle à manifester ce 15 mai à 15 heures de la Place du Châtelet à Barbès pour soutenir la résistance du peuple palestinien dans sa lutte pour la reconquête de ses droits légitimes :

- le droit au retour sur leur terre d’origine de l’ensemble de réfugiés
- l’établissement d’un Etat palestinien libre de la mer Méditerranée au Jourdain
- la ville d'Al-Qods capitale une et indivisible

Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP)

msrpp_buro@yahoo.fr
http://msrpp.blogspot.com/

mardi 13 avril 2010

Expulsion massive de dizaines de milliers de Palestiniens de Cisjordanie

Par le Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP)

Paris, le 13 avril 2010

Le 13 octobre 2009, le commandement militaire sioniste a signé un décret qui entre en vigueur ce jour, mardi 13 avril 2010, et qui vise l'expulsion des dizaines de milliers de Palestiniens de Cisjordanie qui sont détenteurs d'une carte d'identité avec une adresse dans la bande de Gaza, ou qui sont nés dans ce territoire, ainsi que leurs descendants. Cet ordre militaire vise également les Palestiniens nés en Cisjordanie qui ont, pour diverses raisons, perdu leur statut de « résident » à la suite, par exemple, d'un séjour à l'étranger, ainsi que les épouses étrangères de Palestiniens.


Cette décision intervient alors que l'Entité sioniste accélère la colonisation et la « politique du fait accompli » en Cisjordanie et en particulier à Al-Quods, où elle a annoncé récemment la construction de 1 600 nouveaux logements pour les colons et où elle poursuit sa stratégie avec l'inauguration d'une synagogue dite « historique » à quelques mètres de l'Esplanade des Mosquées. Ainsi, en même temps que les autorités sionistes décrètent que près de 70 000 Palestiniens seront considérés à partir du mardi 13 avril comme des « infiltrés » en Cisjordanie, la présence de dizaines de milliers de colons qui occupent des logements construits illégalement pour judaïser Al-Quods est, elle, légitimée sans problème.

Il faut rappeler que cette nouvelle mesure s'inscrit dans la logique du plan de nettoyage ethnique de l'ensemble de la Palestine pour en faire un Etat exclusivement juif. Cette politique a été inaugurée avec l'expulsion de plus de 800 000 Palestiniens lors de la Nakba en 1947-1948 qui a été l'acte de naissance de « l'Etat » sioniste. Le sionisme, comme système colonial basé sur la négation du non juif Palestinien, prône le fait que la Palestine est la terre « d'un seul peuple, le peuple juif ». L'expulsion massive, et son corollaire qu'est la colonisation, sont donc les moyens traditionnels de mise en œuvre de cette idéologie.

Par ailleurs, cet ordre militaire raciste et discriminatoire en ce qu'il vise une catégorie particulière de la population, les Arabes, a pour but de produire une division supplémentaire du peuple palestinien, en distinguant les « Ghazaouis » des « Cisjordaniens », par opposition à l'unité mondiale et internationale présumée du « peuple juif ». Mais cette stratégie est vouée à l'échec, car les droits du peuple palestinien à l'intégrité territoriale et à la souveraineté de la Palestine sont inaliénables et imprescriptibles.

Enfin, cette étape supplémentaire dans le nettoyage ethnique de la Palestine ne semble pas alerter la « Communauté internationale » ni les « fervents défenseurs » du soi-disant Droit international, qui stipule pourtant clairement l'obligation pour l'occupant de respecter la « liberté de résidence des Palestiniens en Cisjordanie » ainsi que leur « libre circulation ».

Mais c'est surtout le silence des pays arabes ainsi que la seule « préoccupation » de l'Autorité palestinienne de Ramallah qui doivent être dénoncés. La collaboration et la soumission aux diktats sionistes ne conduira certainement pas le peuple palestinien à recouvrer ses droits historiques. Ceux qui ont fait le choix de la résistance l'ont compris bien assez tôt. La fin des expulsions et de la colonisation passe par l'élimination du sionisme et de son cadre étatique et institutionnel actuel en Palestine. C'est pour cela que la seule option stratégique du peuple palestinien est celle de la résistance sous toutes ses formes.

La première responsabilité du mouvement de soutien en France est de dénoncer les pratiques iniques de l'entité sioniste en Palestine et de dévoiler leur fondement théorique qui est l'idéologie sioniste. Ce mouvement doit soutenir sans faille la résistance du peuple palestinien, et dénoncer la collaboration de tous les ennemis de sa cause, aussi bien Arabes que Palestiniens. Le mouvement de solidarité ne doit pas oublier les fondamentaux de la lutte de libération du peuple palestinien, à savoir l'abolition de « l'Etat d'Israël », le Droit au Retour de tous les réfugiés dans leurs terres et foyers d'origine et la libération de tous les prisonniers.

Seul l'attachement ferme à cette plateforme de revendications impulsera un mouvement de soutien en France capable et efficace.



jeudi 4 mars 2010

Cessions de formation "Colonisation et Résistance monde Arabe-Palestine, analyse historique et perspectives"

Le Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP) vous convie à ses cessions de formation "Colonisation et résistance Palestine – monde arabe, analyse historique et perspectives", dont la première se tiendra

SAMEDI 13 MARS 2010
Association ACTIT
54 rue de Hauteville, 75010 Paris (métro Bonne Nouvelle)
de 10h à 18h


Pourquoi cette formation ?

Dans le vide intellectuel qui sévit actuellement au sein du mouvement de soutien à la Palestine en France, qui permet des positions du type « paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » et des gesticulations médiatiques qui éludent les fondamentaux de la lutte de libération nationale palestinienne et arabe (droit à la résistance et à la souveraineté nationale), notre mouvement a entrepris d’organiser des cessions de formation visant à apporter un éclairage historique sur la résistance contre l’impérialisme et le sionisme dans le monde arabe.

Ces cessions visent aussi à relater l’histoire de la colonisation européenne des pays du monde arabe et de la résistance qu’elle a rencontrée, avec ses courants idéologiques, politiques et ses partis et organisations, ainsi que l’histoire de l’implantation du sionisme en Palestine et le rôle des impérialistes.

Cette formation vise également à présenter la résistance palestinienne et ses différents courants, ainsi que la résistance arabe actuelle, et à rechercher des pistes pour analyser le présent et définir les perspectives d’avenir, car l’histoire nous apprend que la résistance se renouvelle toujours face à l’occupation et finit par vaincre.
De plus, nous voulons dégager en France des perspectives d’un véritable soutien à la résistance face à l’impérialisme et au sionisme et surtout contrer un courant de pensée, présent dans les formations politiques et d’autres secteurs, qui n’a jamais renoncé à une idéologie colonialiste, raciste et fasciste. Une idéologie qui, non seulement justifie la présence impérialiste dans le monde arabe, ou ailleurs, mais qui organise en France (et en Europe) des campagnes islamophobes et xénophobes.

Pour nous, il n’y a pas de différence entre ceux qui mènent ici et là-bas leurs basses besognes de domination coloniale. Il est un fait que le soutien à la cause de la libération de la Palestine dévoile ces idéologues de tous poils et participe de la lutte d’émancipation aussi bien là-bas qu'ici. C’est parce que nous subissons ici ces idéologues et leurs lobbies et campagnes racistes, qu’il nous apparaît fondamental de développer un véritable mouvement de solidarité avec la résistance du peuple palestinien, et de nous y investir en France.


Plan de la formation

1) Colonisation du monde arabe et résistance à la domination occidentale :

a. Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye)

b. Machrek (Liban, Syrie, Jordanie, Egypte, Irak, péninsule arabe, Soudan)

Contexte historique à partir du VIIème siècle (conquêtes au nom de l’islam) et jusqu’à 1980 ; les premières croisades, l’empire ottoman, la colonisation européenne suivie de l’impérialisme états-unien (analyse des causes et moyens mis en oeuvre), la résistance à la domination occidentale (luttes de libération nationale, décolonisation, identification et étude des principales idéologies de la résistance : islamique, nationaliste, laïque, marxiste, etc.).

2) Colonisation de la Palestine : mouvement sioniste (naissance et projet), déclaration Balfour (1917), nakba, défaite de 1967)

3) Mouvements de résistance en action en Palestine et dans le monde arabe : organisations de résistance palestinienne (OLP, Fateh, FPLP, FDPLP, etc.), et arabe (Hezbollah)

4) Mouvement de soutien en France depuis la fin des années 1960 à aujourd’hui

5) Situation actuelle de la colonisation et de la résistance dans le monde arabe et en Palestine, et perspectives pour le mouvement de soutien en France

mardi 16 février 2010

Appel à la Dissolution de l'Autorité Palestinienne et au Jugement de ses Responsables

Par Walid ATALLAH
Membre de l’association des Palestiniens en France AL JALIYA


Paris, le 15 février 2010

La guerre menée par Israël contre la population de Gaza l'année dernière a laissé derrière elle plus de 7.000 victimes dont plus de 1.500 tués et plus de 5000 blessés et des dizaines de milliers de sans abris, qui s'ajoutent aux victimes du blocus international, égyptien et israélien, qui tue chaque jour du fait du manque de médicaments, d’hospitalisation et de nourriture.

Dans le reste de la Palestine historique, la colonisation israélienne et la chasse à la résistance continuent avec la collaboration des services de sécurité de l’autorité palestinienne. Les responsables de cette "autorité" ont récemment publiquement reconnu que les 16 ans de négociations étaient un échec. Ce qui ne les empêche pas de continuer à négocier, par l'intermédiaire des Etats-Unis.

A l’époque de Yasser Arafat, les Israéliens et les Américains, et d’autres, avaient déclaré qu’il constituait l’obstacle à la paix, car il ne « luttait pas » contre les « terroristes » qui empêchaient le « processus de paix d’aboutir ».

Après l’empoisonnement de Yasser Arafat en 2004, j’avais écrit, le 16 novembre, les lignes suivantes concernant son assassinat : « Au vu des déclarations américaines, israéliennes et autres, il est certain que la mort de Yasser Arafat sert directement les intérêts de ces derniers qui désirent trouver "une direction palestinien prête à négocier", c'est à dire à signer l'acte de capitulation face à l'impérialisme américain et au sionisme de l'Etat d'Israël. Cela révèle que ces derniers n'ont pas renoncé à mettre à genoux le peuple palestinien et le pire est peut être à venir. »

En effet, le pire est venu pour les Palestiniens de Gaza avec la bénédiction des responsables de l’autorité, dont certains sont aussi des responsables de l’OLP. On ne peut oublier les déclarations de Yasser Abed Rabo, secrétaire général du comité exécutif de l’OLP et responsable au sein de l’autorité, qui a affirmé qu'Israël aurait dû « terminer le travail » en écrasant la résistance à Gaza, ni celles de Abou Mazen, selon qui la guerre menée contre Gaza était due aux agissements du Hamas…. S’il est vrai que le Hamas a commis des erreurs, on ne peut lui imputer une telle responsabilité.

Ce qui se passe aujourd'hui se situe dans la continuité de la logique enclenchée par les accords d’Oslo de 1993 qui ont créé l’autorité palestinienne dans l'unique but de mater la résistance palestinienne. Le texte de ces accords stipule que « l’autorité doit empêcher tout acte de violence contre Israël ». Sur cette base, les arrestations des militants par Israël et l’autorité palestinienne n’ont jamais cessé jusqu'à ce jour. L'autorité a ainsi été constituée, et a servi, en tant que force supplétive et collaboratrice de l’occupation.

Aujourd’hui, il faut savoir que le budget de l’autorité est financé principalement par les Etats-Unis et l’Europe, ce qui sert directement à la corruption des responsables de cette autorité et au recrutement et à l’entraînement des forces palestiniennes de sécurité sous la supervision du général américain Dayton qui de fait est le véritable gouverneur de l’autorité palestinienne aidé par des collaborateurs comme Mohamed Dahlan et ses « brigades de la mort ».

L’autorité s'est complètement discréditée depuis l’empoisonnement de Yasser Arafat, par les prises de positions de ses responsables durant et après la guerre contre Gaza, jusqu’à l'approbation dernièrement par Mahmoud Abbas de la construction du MUR par l’Egypte pour renforcer le blocus contre Gaza et la récente participation de Salam Fayadh, le « premier ministre de cette autorité », à la conférence annuelle de Hertzeliya sur la « sécurité nationale israélienne » qui a condamnée la résistance.

Yasser Arafat avait refusé d’être l’homme de la capitulation et c’est pour cela qu’il a été empoisonné. Quand j’avais écrit cela en novembre 2004, Leila Shahid, le Fatah et ses officines en France m’avaient traité de fou furieux, et affirmé qu’il ne fallait pas parler d’empoisonnement de Yasser Arafat. En 2009, après 5 ans de silence sur ce crime classé sans suite, et sans qu'aucune enquête n'ait été diligentée, le 6ème congrès du Fatah s'est tenu avec la permission et sous le contrôle de la puissance d’occupation, ce qui est une honte pour un mouvement qui se prétend un mouvement de libération nationale et déclare du bout des lèvres, que la responsabilité de la mort de Yasser Arafat est imputée à Israël…

Quelle est l’alternative ?

Beaucoup se posent cette question : quelle est l’alternative ? En réponse, il faut partir du vécu du peuple palestinien, qu’il soit à Gaza, en Cisjordanie, dans le reste de la Palestine , en Galilée, ou ailleurs dans le monde. Sur plus de 10 millions de Palestiniens dans le monde, près de la moitié vit l’occupation et l’autre vit l’exil. Le peuple palestinien vit et résiste sur sa terre historique contre cette occupation et continue de revendiquer son droit au retour sur sa terre. Voilà, c’est ça l’alternative, c’est la même qu’il y a 62 ans depuis la Nakba de 1948 : résistance et droit au retour.

Le peuple palestinien paie tous les jours le prix de cette alternative en Palestine occupée ou en exil ainsi que les fautes de ses soit disant dirigeants. Parfois il la paye de son sang comme à Gaza, ou à Naplouse dernièrement quand des militants sont pourchassés et exécutés parfois par l’armée israélienne et d’autres fois par les forces de sécurité de l’autorité palestinienne.

A ceux qui se posent la question de l’alternative, il faut leur dire qu’ils doivent prendre en compte cette réalité-là et soutenir la résistance du peuple palestinien et ses revendications les plus élémentaires à vivre libre sur sa terre et à y retourner. Il faut dire en outre au mouvement de solidarité que la Palestine ne se résume pas à la Cisjordanie , Gaza et Jérusalem Est. La Palestine s’étend de la mer méditerranée au fleuve du Jourdain. La Palestine , c’est la Galilée , c’est Akka, Haïfa, Jaffa, Tibériade, Safad, Saffouriya, c’est Bir El Sabe', c’est le désert du Naqab, et aussi et surtout c'est sa capitale Al Qods, dans son entière totalité.

Voilà ce qu'est la Palestine et nous Palestiniens, nous revendiquons notre terre historique et nous revendiquons le droit au retour sur cette terre et nous revendiquons le droit d’y établir un seul Etat démocratique : la Palestine. Pour faire court, Libération et Retour, voilà les mots-clés du mouvement national palestinien de libération, tels qu'ils ont été inscrits dans la charte nationale palestinienne de 1968.

Pour conclure :

Les raisons qui ont conduit Israël à mener des guerres contre le Liban en juillet-août 2006 et contre Gaza il y a un an, sont toujours présentes, à savoir la résistance émanant d’organisations ou du peuple tout simplement. L'Etat colonial d'Israël et ses alliés, dont les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne , ne peuvent supporter cette résistance, même à travers un seul Kalachnikof. En attestent les dernières déclarations de Bernard Kouchner, ministre français des Affaires Etrangères, qui déclarait lors de sa réception du Premier ministre libanais, que le danger pour le Liban venait du Hezbollah et non d’Israël, qui avait détruit le Liban en 2006.

Il est clair qu’Israël prépare une nouvelle guerre contre le Liban, et le Hezbollah en particulier, et qu'il va accentuer sa guerre contre le peuple palestinien à Gaza et ailleurs, parce qu’il n’a pas atteint ses objectifs dans les guerres précédentes.

Dans ce contexte, nous devons, en tant que mouvement de solidarité, nous organiser dans la perspective de nouvelles guerres, et surtout ne plus fermer les yeux sur le rôle de l’autorité palestinienne et de ses responsables, lesquels ne méritent que d’être jugés pour leurs agissements, en leur qualité de collaborateurs de la puissance occupante.

Oui il faut les juger car si nous sommes cohérents avec nous même et avec ce que nous déclarons au sein du mouvement de solidarité quand nous condamnons Israël pour le blocus, ses crimes de guerres et quand nous parlons du rapport Goldstone, il faut au même titre condamner les responsables de l’autorité qui approuvent le MUR du blocus meurtrier que construit l’Egypte et qui de fait inflige une punition collective à près d’un million et demi de personnes ce qui constitue aussi un crime de guerre.

Oui il faut les juger quand Abbas envoie ses forces de sécurité pourchasser et abattre les résistants palestiniens.

Oui il faut les juger quand l’autorité non seulement ne veut pas présenter le rapport Goldstone aux instances internationales sur ordres entre autres des Etats-Unis et quand cette même autorité ne mène aucune enquête concernant la guerre contre Gaza comme la reconnu Ban Ki Moon – le secrétaire général des Nations-Unis – Tout cela pour ne pas gêner la puissance coloniale et ne jamais traduire les responsables israéliens devant des tribunaux.

Le mouvement de solidarité doit prendre en compte cette situation et déterminer clairement sa position, car le peuple palestinien en paie tous les jours le prix. La solidarité avec le peuple palestinien ne peut admettre le maintien d’une entité coloniale aux côtés de la Palestine , ni cautionner une autorité de collaboration, qui doit être dénoncée et condamnée en tant que telle.

mardi 26 janvier 2010

Mouvement de Solidarité avec la Palestine ou Mouvement pour la Sauvegarde d'un Etat Colonial ?


Communiqué du MSRPP
Paris, le 26 janvier 2010



Un collectif qui se proclame « pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens » appelle à une manifestation intitulée « Gaza, un an après », le 6 février à Paris.

Tout d'abord, il est étonnant qu'une telle manifestation soit initiée plus d'un mois après l'anniversaire du début de l’agression contre Gaza, alors que, le 27 décembre dernier, date précise de l'agression en 2008, notre Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP) organisait une marche de Denfert-Rochereau à la Place Saint-Michel, à laquelle ont participé 700 personnes et nombre d’associations, pour rappeler la dernière guerre sioniste contre Gaza, assurer un soutien indéfectible à la résistance et dénoncer toutes les collaborations aussi bien occidentales qu’arabes et palestiniennes. Le « Collectif pour une Paix Juste et Durable », ne s’est pas joint à cette manifestation et feint aujourd’hui de l’ignorer.

En réalité, il suffit de se pencher sur l’appel et la dénomination même de ce Collectif pour comprendre quels sont les réels enjeux de leur manifestation.

Les personnes à l'initiative de cet événement ont une vision politique particulière de la question palestinienne et de son « règlement ». Lorsque l'on utilise l'expression « paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » on prend position, d'abord pour l'illusion d'une paix entre l'occupant et l'occupé, entre l'usurpateur et l'usurpé, ensuite pour une légitimation de la présence d'une entité coloniale qui, par essence, est étrangère à « la paix ».

L'entité sioniste n'existe que suite à un nettoyage ethnique perpétré en Palestine dès 1947 et ne survit que par la colonisation galopante et les massacres réguliers qu’elle commet en vue de l’établissement d’un Etat exclusivement « juif » aussi bien en Palestine de 48 que dans les territoires occupés en 67 et notamment à Al Qods. Les guerres régulièrement déclenchées aussi bien contre les Palestiniens, comme celle de Gaza de l'an passé, que contre les Libanais (juillet-août 2006), ne font que le confirmer. Parler de « paix », suppose d'occulter, voire d’absoudre, ce qui constitue la nature même de cet « État », les circonstances de sa création et les moyens qu'il utilise aujourd'hui pour exister.

Nos « amis de la Palestine » seraient-ils frappés d'amnésie ? Non, en réalité ils s’activent pour inscrire le mouvement de soutien en France dans le « processus » amorcé dès Oslo en 1993, et qui se poursuit aujourd'hui par la série des « Annapolis » et autres « négociations de paix ». Ces opérations délibérées ont pour seul objectif de « liquider » la question palestinienne et de vider de son contenu la lutte de libération de la terre de Palestine, notamment le droit au retour des réfugiés et le statut de la capitale Al Qods. Or, de même que la « paix » ne signifie plus pour les Palestiniens que renonciation, soumission et capitulation, les manifestations massives de décembre 2008-janvier 2009 ont prouvé que, contrairement aux thèses des « pacifistes », une part importante de la population en France soutient fermement la résistance du peuple palestinien sous toutes ses formes, notamment la lutte armée.

Comme corollaire à cela, le Collectif n'utilise à aucun moment le mot « résistance » dans son appel, comme si la situation palestinienne se résumait à un drame humanitaire où un agresseur prédominant inflige blessures, blocus et humiliations à une victime qui n’exprime pas la moindre opposition. Or, nier l'existence d'une résistance palestinienne en dit long non seulement sur la façon dont on considère cette résistance et son soutien, mais aussi sur la totale déconnexion dont fait preuve ce Collectif avec le terrain et les aspirations du peuple palestinien. Est-ce étonnant quand on prétend sans cesse parler « pour » ce peuple, quand on prétend être sa « voix » en France et savoir mieux que personne quelles démarches il doit accomplir, comme celles de s'asseoir à la table des négociations ou plutôt à la table des « concessions» ? On peut constater, dès lors, que les occidentaux, particulièrement certains Français, n'ont pas encore rompu avec leur tradition politique coloniale qui les pousse à adopter un comportement ethnocentriste et suprématiste vis à vis des peuples non-occidentaux qui nécessiteraient par « essence » une surveillance accrue et une mise sous tutelle.

Enfin, le texte appelle à des « sanctions contre Israël », au respect du droit international, à la levée du blocus et au soutien à la campagne Boycott Désinvestissement Sanction (BDS), déplorant dans le même temps le peu de « compromis » du côté de « l'extrême-droite israélienne », insinuant par là qu'il y aurait des différences, positives ou négatives dans la politique « israélienne », envers le peuple palestinien, alors que c'est le gouvernement de coalition d'Olmert (représentant donc un certain nombre de forces politiques) qui a commandité la guerre contre Gaza et que c'est le ministre « travailliste » Ehud Barak qui était chargé de la défense et de l'armée lors de l'agression.

Si, en soi, dénoncer le blocus et appeler au boycott est une bonne chose, il faut aussi se demander pourquoi tant d'associations se concentrent exclusivement sur ces points tout en évacuant les autres points essentiels qui devraient être les mots d’ordre du « soutien à la Palestine ». Au lieu de se limiter à une critique des comportements qui découlent automatiquement du caractère colonialiste de l'Etat sioniste, il faut en dénoncer l'essence et l'origine. La lutte de libération nationale de la Palestine contre l’occupation sioniste se réduirait-elle à la levée du siège de Gaza et au jugement des criminels de guerre ?

Par ailleurs, il nous semble également problématique de se référer au droit international, comme s'il constituait l'unique espoir, alors que les puissances impérialistes ont voté le partage de la Palestine à l'ONU en 1947, en se servant de la « légitimité » du droit international, et, que c’est toujours ces mêmes puissances impérialistes qui protègent depuis lors l'Entité coloniale, sur le fondement du droit international et via le Conseil de Sécurité et les indéfectibles soutiens au sionisme qui le composent.

Enfin, la mention du parcours de la manifestation du 6 février « en direction de l’ambassade d’Israël » est en elle-même un aveu de défaite programmée : « on ne pourra jamais arriver à l’ambassade sioniste, alors on va essayer d’aller dans sa direction jusqu’à ce qu’on nous arrête », et résume bien une démarche prédisposée aux concessions.

Pour toutes ces raisons, nous dénonçons le discours de ce Collectif autoproclamé « national » qui entretient l’illusion d’une possibilité de paix « juste et durable » clairement impossible dans l’état du rapport de forces actuel, qui ignore la réalité de la résistance sur le terrain, et qui œuvre pour « amener nos dirigeants à imposer le respect du droit international ». Et nous appelons toutes les personnes et associations désireuses de soutenir réellement la Palestine et sa résistance et de ne faire aucune concession sur les droits fondamentaux de ce peuple, comme le droit à l'autodétermination après l'abolition du système colonial et raciste qu’est « l'État d'Israël », le droit au retour intégral de tous les réfugiés depuis 1947-1948 et la libération de tous les prisonniers, à nous rejoindre au sein du Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP), à soutenir et à participer à toutes nos initiatives.

vendredi 15 janvier 2010

Communiqué : Bilan de la manifestation du 27 décembre organisée par le MSRPP

Le dimanche 27 décembre 2009 :
Denfert Rochereau / Place St Michel
Manifestation populaire de soutien à la résistance du peuple palestinien

La manifestation du 27 décembre 2009 en soutien à la résistance face à la guerre sioniste contre Gaza d'il y a un an, organisée par le mouvement de soutien à la résistance du peuple palestinien (MSRPP) et quatre associations palestiniennes: Association des Palestiniens en France (APF), Union générale des étudiants palestiniens (GUPS), Mémoire de notre terre et Abnah Falastine, a été une réussite à plus d'un titre.

Premièrement, son lancement par les Palestiniens et leur plus proche soutien, sa reprise par nombre d'associations et sa large circulation sur internet et par sms ainsi que sur certaine radios, est une réponse à la récupération en janvier 2009 des centaines de milliers de manifestants par des "collectifs" qui ne visaient qu'à éteindre le mouvement de solidarité.

Deuxièmement, malgré un arrêté préfectoral interdisant le rassemblement initialement prévu sur le parvis de Notre Dame, le vide des "vacances" et l'absence de dizaines de militants engagés dans la marche internationale au Caire, 700 personnes, dont une majorité de jeunes, des militants venus à titre individuel et certains groupes politiques tels le NPA, ont défilé dans une ambiance motivée et populaire entre Denfert Rocherereau et la place Saint-Michel, derrière la bannière "Halte au terrorisme de l'Etat colonialiste, Droit au retour des réfugiés et Droit à la résistance" et sous les drapeaux de nombreux pays arabes (Liban, Syrie, Maroc, Algérie, Tunisie, Irak) aux côtés du drapeau palestinien.

Troisièmement, le message politique scandé par les manifestants s'est radicalisé depuis l'année dernière. En effet, outre les slogans affichant la solidarité (Gaza Gaza on est tous avec toi, Vive la résistance de nos frère à Gaza), les slogans dénonçant le blocus (Arrêt immédiat du blocus de Gaza), les coupables (Israel assassin, A bas Israel), les collabos (Sarko, l'Europe, la Ligue arabe, les gouvernants arabes), le sioniste Hosni Moubarak a fait l'objet d'un traitement spécial au passage de la manifestation devant le centre culturel égyptien boulevard Saint Michel aussi bien en français: Moubarak Assassin, Moubarak collabo, A bas Moubarak, Moubarak plus sioniste que les sionistes, qu'en arabe: ya Moubarak ya Jabane, ya 'Amil al Amrikane (Moubarak le lâche à la solde des USA), Yaskot Yaskot Husni Moubarak (A bas H Moubarak). De leur côté, les traîtres dans les rangs des Palestiniens ont été aussi dénoncés aux cris de A bas les collabos. Enfin, les basiques de la guerre de libération nationale en Palestine ont été rappelés et la manifestation s'est terminée avec les slogans : La Palestine aux Palestiniens, Droit au retour de tous les réfugiés, Libération de tous les prisonniers et Al Qods capitale.

Quatrièmement, la somme de 800 euros a été collectée pendant la manifestation et envoyée à Gaza.

Notre mouvement de soutien à la résistance du peuple Palestinien MSRPP qui a organisé cette manifestation avec des associations palestiniennes est un regroupement d’associations (agissant en France depuis de nombreuses années) est apparu en décembre 2005. Depuis cette date, nous avons pris l’initiative et organisé avec d’autres organisations de nombreux rassemblements, manifestations et meetings… Notre objectif n’est pas de les énumérer, mais nous agissons avec ou sans certaines associations selon l’engagement politique et les pratiques des uns et des autres.

Nous avons annoncé publiquement fin novembre une manifestation et un rassemblement le 27 décembre 2009 de Denfert Rochereau jusqu’au parvis de Notre Dame, alors qu’aucune association n’avait entreprit quoique se soit pour commémorer les massacres de Gaza. D’autres associations nous ont contacté et nous ont fait savoir qu’elles se joignaient à notre initiative

Puis nous avons déclaré à la Préfecture le parcours de la marche et du rassemblement… La préfecture nous a proposé un rassemblement à Châtelet que nous avons refusé. La préfecture nous a proposé un rassemblement à Denfert Rochereau statique, chose que nous avons aussi refusé. La préfecture a finalement accepté le parcours de la manifestation mais interdit par un arrêté préfectoral le rassemblement sur le parvis de Notre Dame qui nous a été signalé dans les locaux de la Préfecture le samedi 26 décembre dans l’après-midi : la veille de l’initiative.

Nous avons appris l’existence du communiqué du collectif Cheikh Yassine du 23 décembre qui parle :
- d’une polémique ??
- de leur volonté d’organiser un «grand évènement unitaire à Paris »
- nous accuse d’être antimusulmans sans preuves
- qui cite des propos de fonctionnaires de la Préfecture sans vérifier les sources

Nous précisons qu’aucune personne de ce collectif ne nous a jamais contacté…

Nous disons au « responsable » du collectif Cheikh Yassine « l’imam » abdelhakim sefrioui qui déclarait sagement à sarkosy que « L'élection d'un conseil du culte musulman nous emmène sur la voie d'un islam de France intégré » qu’il n’est pas là pour intégrer le mouvement de solidarité avec la Palestine à la mode de son copain Sarkozy ou de Mohamed 6 le roi collabo des sionistes…..

S’il y a maintenant quelque chose de sûr c’est que nous n’organiserons rien en commun avec le collectif cheikh Yassine et que nous pourrons lui demander des comptes sur ses responsables et leurs seuls contacts en préfecture……

Voir les photos de la manif sur le lien suivant :
Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien

mardi 12 janvier 2010

Communiqué final de la IXème rencontre annuelle de la Coalition Palestinienne pour le Droit au Retour

Paris 19-22 novembre 2009

A l’invitation du Comité du Droit au Retour France et de l’Association des Palestiniens en France (APF) section Paris, la IXème rencontre annuelle de la Coalition Palestinienne pour le Droit au Retour s’est ouverte à Paris, vendredi 20 novembre 2009, en présence des membres de la Coalition et d’un nombre de militants de la défense des droits du peuple palestinien. Les participants ont fait un point sur la situation générale et souligné l’importance du rôle du mouvement de défense du droit au retour dans le contexte actuel.

Comme pour les précédentes réunions, cette IXème rencontre annuelle s’est tenue dans des conditions politiques de plus en plus complexes, tant au niveau de la situation interne des Palestiniens, que des opérations de négociations ou de l’échec persistant de la communauté internationale et de la diplomatie occidentale à trouver une solution au conflit. Dans ce contexte, cette rencontre acquiert une importance stratégique particulière du fait que les institutions, les structures et les organisations membres de la Coalition sont conscients du poids de la responsabilité qui leur incombe par rapport à leur cause et à leur peuple, d’autant que la lutte nationale dans son ensemble au-delà des perspectives du mouvement de défense du droit au retour, se trouve dans une situation critique. En notre qualité de membres de la Coalition Palestinienne pour le Droit au Retour, nous estimons que toute position doit se baser sur une analyse détaillée de la situation présente, de ses fondements et des positions des forces déterminantes en présence. Nous devons caractériser minutieusement la voie à suivre et cela en vue de garantir les droits imprescriptibles du peuple palestinien, principalement le droit au retour des réfugiés dans leurs foyers d’origine et le droit à l’autodétermination. Mais également choisir les mécanismes, les moyens et les outils les mieux adaptés à la lutte pour atteindre l’objectif stratégique, l’établissement d’un Etat palestinien démocratique sur l’ensemble du territoire de la Palestine historique, tel que défini par les décisions et les recommandations des VIIème et VIIIème rencontres de la Coalition.

En tant que membres de la Coalition Palestinienne pour le Droit au Retour et en tant que force d’impulsion du mouvement du retour, nous estimons que, afin de sortir de l’impasse nationale actuelle, il nous faut commencer par structurer notre vision et notre stratégie sur le fondement de la lutte de libération nationale et la notion de paix stratégique qui se base sur deux principes : le principe de la garantie des droits primordiaux du peuple palestinien, à la tête desquels se trouvent le droit au retour des réfugiés dans leurs foyers d’origine et le droit à l’autodétermination et le principe de rendre justice aux victimes palestiniennes.

La vision globale de la conjoncture politique et de la situation actuelle :

Israël, Etat colonialiste de peuplement, d’apartheid et d’occupation militaire

Plus de 61 ans après la Nakba de 1948 et plus de 42 ans après l’occupation de 1967, et à l’issue de près de 20 ans de négociations directes et indirectes, l’analyse objective approfondie de la nature et de l’essence d’Israël aboutit à la conclusion qu’il s’agit là d’un cas unique en son genre, qui est le fruit d’une idéologie raciste qui se manifeste aux niveaux idéologique, politique et juridique et qui se caractérise par l’apartheid, la colonisation de peuplement et l’occupation militaire. Le système israélien est l’expression d’une idéologie raciste représentée par le mouvement politique dénommé sionisme C’est ainsi qu’Israël en tant que système s’attaque à l’ensemble du peuple palestinien sur la base de son identité nationale, qu’il se trouve en exil ou qu’il soit dans les territoires occupés en 1948 ou dans les territoires occupés en 1967. Et c’est à partir de cette vision d’« Israël » que la Coalition doit définir son action.

La communauté internationale

A moins d’une stratégie telle celle qui a mis un terme à l’apartheid en Afrique du Sud, rien ne peut être attendu des organisations internationales qui se trouvent totalement impuissantes du fait de la domination qu’exercent sur elles les puissances occidentales d’une part, et de la faiblesse des pays non alignés, des pays arabes et des pays de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). La communauté internationale n’a pas réussi à protéger les droits imprescriptibles du peuple palestinien, notamment son droit à l’autodétermination et le droit au retour des réfugiés dans leurs foyers d’origine. Il est un fait que la communauté internationale, qui n’est jamais parvenue à prendre les mesures nécessaires pour faire respecter le droit international, les résolutions des Nations Unies et l’avis consultatif de la Cour de Justice Internationale (CJI) par Israël, a activement participé à créer une tragédie humaine en Palestine. Le mépris délibéré avec lequel les grandes puissances ont accueilli le rapport Goldstone sur la récente agression contre notre peuple à Gaza, en le vidant de son contenu et en ignorant les mesures qu’il préconise est une éclatante illustration du soutien inconditionnel des grandes puissances à Israël et de leurs efforts inlassables en vue de l’épargner de le protéger de toute velléité de sanction et de le dédouaner de toute responsabilité. Il est dans ce contexte incompréhensible et inacceptable de considérer les Etats-Unis et l’Europe comme étant neutre, mais elles sont bel et bien complices dans la continuité de la catastrophe que subit le peuple palestinien.

L’Organisation de Libération de la Palestine , l’Autorité Palestinienne et la situation interne

La division inter-palestinienne prend de l’ampleur à l’heure où l’intérêt national demande d’unir les rangs et les efforts. De plus, nous sommes conscients que la continuité de cette division ne profite qu’aux ennemis de notre peuple et il inacceptable et injustifiable de retarder la réconciliation pour des intérêts de clans ou de partis. Sur ce, le critère de légitimité et la sincérité de l’engagement repose sur la charte nationale palestinienne et le fait de se regrouper autour de l’Organisation de Libération de la Palestine le seul et légitime représentant du peuple palestinien et de commencer immédiatement à la réactiver sur de véritables bases démocratiques. Comme il est inacceptable de présenter à la place de l’OLP l’Autorité Palestinienne ce qui a pour conséquence d’affaiblir notre situation interne et qui met en péril les acquis de la révolution palestinienne sur tous les plans.

Cependant, nous constatons et ce malgré le rapport de force qui n’est pas en notre faveur, que notre peuple possède la foi et l’énergie nécessaire pour faire barrage à l’abandon de nos revendications auquel on assiste jour après jour.

Nous considérons que la reconstruction et la réactivation des institutions de l’OLP, seul et légitime représentant du peuple palestinien est le cadre national rassembleur, l’outil politique et organisationnel, la plus haute autorité du peuple palestinien, constituent une priorité absolue qui ne peut être retardée. A plus forte raison qu’elle constitue la seule issue face à cette situation de crise et la seule garantie pour la mobilisation des forces. Elle constitue aussi une garantie pour que la communauté internationale impose une solution juste basée sur le droit.

La solution, l’Etat et le droit au retour

L’échec du dit « processus de paix » et des accords d’Oslo sont depuis un certain temps une réalité concrète qu’on ne peut nier. De plus, les éléments que nous avons évoqués confirment sans aucun doute l’impossibilité de la solution des deux Etats. Déclarer le contraire serait se tromper soi-même ou se jeter de la poudre aux yeux. Le gouvernement israélien actuel et les faits accomplis sur le terrain confirment cette mascarade.

Il est donc essentiel de rappeler ce qui a été adopté dans le passé par l’OLP à travers la charte nationale : Un seul Etat démocratique sur la terre de la Palestine historique.

Les recommandations

1- oeuvrer sans attendre à la reconstruction et à la réactivation des institutions de l’OLP, surtout le Conseil National Palestinien ainsi que le bureau des affaires des réfugiés sur une base démocratique ce qui garantira la participation de toutes les forces en son sein du fait qu’elle est le seul et légitime représentant du peuple palestinien et sa plus haute instance.

2- Aider par des discussions nationales afin d’en finir avec la division inter-palestinienne.

3- œuvrer avec toutes les organisations et institutions nationales, régionales et internationales pour la levée du blocus de Gaza.

4- Faire pression sur les responsables palestiniens afin de les empêcher d’utiliser des expressions et des « formules diplomatiques élastiques » quand il est question du droit des réfugiés et des déplacés au retour dans les foyers d’origines et de refuser de collaborer avec une quelconque proposition internationale ou palestinienne qui ne soit pas du niveau du propos ou du contenu de la résolution 194 des Nations-Unies.

5- Réactiver le rôle de l’OLP afin de fournir la protection et l’aide nécessaire aux réfugiés palestiniens, et spécialement à ceux du Liban et à tous les autres là où ils se trouvent.

6- Nous insistons pour que les représentants de la Palestine lors des conférences internationales et plus spécialement aux Nations-Unies, soit du ressort de l’Organisation de Libération de la Palestine et ne pas accréditer les représentants ou ambassadeurs de l’Autorité Palestinienne comme étant l’alternative l’OLP, étant donné que l’Autorité n’est qu’un des programmes de l’OLP.

7- Nous refusons tout projet ou initiative de normalisation et disons qu’il faut dénoncer ce qui les mettent en œuvre et éduquer les jeunes générations concernant les dangers de ces projets.

8- Nous confirmons que le droit à la résistance sous toutes ses formes est un droit garantit pour le peuple palestinien et ses forces tant que ses droits et son pays seront volés. De plus, la cause des prisonniers palestiniens est une de celles dont la coalition à le devoir de prendre en charge et présenter dans toutes ses initiatives afin de dénoncer les atteintes aux droits de l’Homme par Israël ainsi que son racisme.

9- œuvrer avec la société civile internationale pour dénoncer les crimes du système israélien d’Apartheid, de colonisation de peuplement et d’occupation militaire, et soutenir la lutte du peuple palestinien là où il se trouve – dans la Palestine historique et en exil – afin que le peuple palestinien recouvre ses droits à l’autodétermination, le retour dans les foyers d’origine et obtenir la justice et l’égalité.

10- œuvrer avec la société civile internationale pour activer la campagne internationale de Boycott, désinvestissement et Sanctions (BDS) comme le stipule l’appel des 171 organisations palestiniennes de juillet 2005. Puis nous demandons aux unions de commerçants, aux unions de professionnels et académiciens ainsi qu’aux syndicats, aux églises et aux institutions de prendre des mesures concrètes afin d’isoler Israël et de lui imposer des sanctions internationales.

11- Faire pression sur les gouvernements et spécialement en Europe afin qu’ils soutiennent les droits des réfugiés palestiniens et plus spécialement leur droit au retour dans leurs foyers d’origines et qu’ils fassent pression sur Israël pour l’application des droits des Palestiniens.

12- Faire du 11 décembre de chaque année une journée nationale (en référence au vote de la résolution 194 par l’ONU) et organiser à cette occasion des initiatives qui mettent en avant l’identité du peuple palestinien.

13- Faire du 20 juin de chaque année (journée internationale des réfugiés) une journée d’action pour les membres de la coalition.

14- Œuvrer à renforcer le rôle de l’UNRWA dans les cinq zones où elle agit et demander aux pays donateurs de contribuer à un niveau plus important et que cette contribution soit payée chaque année afin de faire face aux réductions de budget donc de services accordés aux réfugiés.

Les participants :

Badil, Bethléhem, Palestine

Comité de défense des droits des réfugiés palestiniens, et centre Yafa du camp de Balata, Naplouse, Palestine

Union des centres sociaux de jeunes, les camps de réfugiés, Palestine

Bureau exécutif des réfugiés, Palestine

Organisation de défense des droits des réfugiés à l’intérieur de la ligne verte de 1948

Comité droit au retour, Grèce

Comité droit au retour France

Comité droit au retour, Suisse

Comité droit au retour, Norvège

Comités de défense du droit au retour, Suède

Groupe ‘Aïdoun, Liban et Syrie


Gloire à nos martyrs, libération de nos prisonniers, guérison de nos blessés

Vive la Palestine, tous ensemble unis jusqu’au retour à nos foyers d’origine



22 novembre 2009

Paris, France